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Jouy le Potier - Un village Solognot où il fait bon vivre !

Historique du village

Le tramway

Le 30 mars 1890, la commune de JOUY-LE-POTIER présente une requête au Conseil Général qui propose la construction d'une ligne de chemin de fer reliant Orléans à Romorantin. En effet, la Sologne n'est traversée que par la ligne Orléans-Vierzon alors que le Loiret est assez bien desservi par les moyens de communication ferrés.

Il faudra attendre le 14 mars 1903 pour que la déclaration d'utilité publique des lignes suivantes soit proclamée.

La première section du réseau est ouverte le 20 janvier 1905 et "la compagnie des tramways du Loiret " est créée.
L'inauguration de la ligne à JOUY a lieu le 15 Mai 1905.
L'extension du réseau fut arrêtée définitivement lors de la première guerre mondiale (1914-1918).
Il comprenait alors deux lignes principales de 47 et 67 Km.

En 1932, le réseau a transporté 165.350 voyageurs et 60.398 tonnes de marchandises soit la moitié du trafic de 1910. Cette baisse du trafic due à la concurrence de la route est à l'origine de la fermeture définitive du réseau en 1934.

Le petit Tacot

Petit train à vapeur desservant le sud de Loire, il assurait le service voyageur et le transport marchandises. Il assurait notamment le trajet Jouy-le-Potier / Orléans en 1h14 et effectuait trois allers-retours chaque jour. Il était très apprécié par les usagers qui l'avaient d'ailleurs surnommé " le petit tacot ". On parle encore de son allure tranquille, des banquettes en bois, des attentes prolongées aux stations, et aussi aux arrêts causés par les obstacles imprévus sur la voie. Son arrivée dans chaque village était un évènement, un lien avec le bourg, la ville ; il apportait le courrier, les colis, les marchandises (céréales, bois, matériaux…). 

Les locomotives portaient les noms de " Jeanne, Geneviève, Jargeau ". Elles faisaient le plein d'eau, de bois et de charbon dans chaque gare. L'eau se transformait en vapeur sous l'action de la combustion du charbon et d'ailleurs, la soute pouvait contenir jusqu'à 1620 litres.

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La première ligne de chemin de fer ouverte en Sologne fut celle de Paris à Orléans en 1843.

Napoléon III marquait alors son intérêt pour la région, le renouveau de la Sologne était en cours.

dès la fin du XIXème siècle un important részau de trains, tramways à vapeur et électriques irriga la Sologne, désenclavant villes et villages.

Jouy le Potier était situé sur la ligne du tramway à vapeur joignant Orléans à Neung sur Beuvron, ligne gérée par la compagnie des tramways du Loiret. La gare de départ était située à Orléans-Saint-Marceau. La ligne fut inaugurée le 15 mai 1905. Elle passait par Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, Mareau-aux-Prés, Cléry-Saint-André, Jouy-le-Potier, Ligny-le-Ribault.  En Octobre 1905, elle atteignit Neung-sur-Beuvron.

La ligne fut supprimée en 1935.

La gare de Jouy, aujourd'hui le N° 199, rue de Ligny-le-Ribault, était identique à toutes celles du réseau, briques rouges et colombage.


L' église Saint-Pierre

JOUY existait bien avant les romains et il est probable que sa fondation soit liée à la découverte d'un point d'eau (qui devint la fontaine). Lors de la conquête de la Gaule par les romains, ceux-ci imposèrent leurs dieux et les habitants furent obligés de choisir un dieu à adorer : JUPITER.

Une petite niche de pierre faisant office de temple fut élevée comme souvent à cette époque et on peut en voir les vestiges dans les colonnes du portail du cimetière et les piliers du banc de l'église.

Dès le début du 3ème siècle, la Gaule commença à être évangélisée. Au 4ème siècle, le Christianisme avait fait de tels progrès qu'il y avait des évêques dans chaque chef-lieu de province. Dès le début de l'évangélisation, ces évêques se heurtèrent aux pratiques païennes, qui en étaient les principaux obstacles. En tout premier lieu, ils durent s'employer à faire disparaître ces innombrables cultes païens. St-Martin, évêque de Tours, fit détruire les temples et à leur place fit construire des églises. C'est de cette manière que fut construite la première église à JOUY-LE-POTIER en lieu et place de l'ancien temple de JUPITER. Ce premier édifice ne devait pas être très grand et était sans doute bâti en bois ou en torchis. Ce n'est qu'au 12ème siècle que fut érigée l'église romane dont le porche subsiste encore et est inscrit à l'inventaire des monuments historiques.

La construction mobilisa tous les artisans. Elle fut financée par les dons de seigneurs. En effet, au 12ème et 13ème siècles, la croissance des villes attire la richesse et les serfs doivent payer une dîme aux seigneurs. Une particularité de l'église de JOUY est qu'au lieu d'être orientée vers l'Est ou le Sud-est (Palestine), elle est orientée vers l'Est nord-est. C'est-à-dire que le prêtre se trouve face au levé du soleil au solstice d'été le 22 juin. Cette pratique se retrouve dans l'orientation des temples romains (temple de JUPITER) mais actuellement le prêtre tourne le dos à ce point pour faire face aux fidèles.

L'église fut détruite par les protestants lors des guerres de religions en 1562.

L'église subit une restauration en 1868 durant laquelle furent ajoutées les 3 ouvertures au dessus du porche.

Sur le porche de l'église, on voit une petite tête sculptée dont la partie supérieure, taillée horizontalement et percée d'un trou indique qu'elle devait supporter une croix. En fait, cette tête semble être l'emblème du Paganisme (nom donné aux religions polythéistes lors du triomphe du Christianisme), foulé au pied par le Christianisme.

Une seconde particularité de l'église de JOUY est due à ses vitraux, cadeaux de généreux donateurs.
Les fonts baptismaux sont de 1607, le reliquaire est gothique flamboyant, le retable ainsi que la peinture de Saint-François de Salle du 17ème siècle. 
Le clocher actuel est beaucoup plus récent que l'église puisqu'il ne date que de l'établissement du télégraphe aérien. En effet, le clocher actuel avait été construit dans le but d'y installer des appareils devant correspondre avec VILLENY. Mais suite à un changement survenu dans la direction des lignes, la municipalité s'en servit pour y suspendre la cloche. Auparavant, celle-ci était simplement dans les combles de l'église.

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L'orientation très particulière de l'église, Est-Nord-Est, laisse supposer qu' elle fut construite sur l'emplacement d'un ancien temple romain sans doute dédié à Jupiter. En témoignent également les deux éléments de colonnes qui supporte le banc de pierre situé à gauche du porche de l'église dit "le banc des morts" ainsi que les deux piliers du portail de l'ancien cimetière.

Jusqu'en 1775, on enterrait les personnes importantes dans le village à l'intérieur de l' église, 140 sépultures ont été recensées. Le cimetière se trouvait autour de l'église.


 L' agriculture

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En 1826, on compte 1250 hectares cultivés. Des travaux d'assainissements entrepris vers 1830 permettent d'augmenter la surface cultivée et en 1899 on passe à 3734 hectares exploités.  En 1800 la commune possède 11 grandes fermes, 17 en 1900 et vers 1930 elle est riche de 50 exploitations.

Entre 1840 et 1899, le nombre de vaches augmenté de moitié, celui de chevaux des trois quarts, des porcs des deux tiers (chiffre non connu pour les moutons). Il y avait 30 à 40 chevaux au village en 1800, 179 en 1899 et 2050 en 1930.

De 1800 à 1850, on cultive du seigle, du sarasin, de l' avoine et un peu d'orge.  A partir de 1900, on récolte carottes, betteraves, pommes de terre, et fourrage.  La culture du fromentse développe également.  On plante 40 hectares de vigne entre 1880 et 1900.  C'est un vin à usage local.

En 1930, les exploitations agricoles sont importantes.  Leur superficie s' échelonne de 110 hectarespour la plus grande à quelques hectaes pour les plus petites.  A part quelquesexeptions pour les petites surfaces, il était fait à peu près les mêmes choses dans chacune des exploitations: céréales, vaches laitières, quelques porcs et volailles.

Seul variaitl'importance du cheptel en fonction de l'importance de la ferme (20 à 25 vaches pour 5 à 6 chevaux, 10 à 15 pour 2 à 4 chevaux et 2 à 3 vaches pour quelques hectares).  Le nombre de chevaux donnait l'importance de la ferme.

Les nombres de chevaux de labour occupaient une bonne partie du temps des maréchaux-ferrants, Arthur Boitard, Marcel Proux (116 rue de la Ferté-Saint-Aubin et Maxime Lechable (impasse de la blotière au N° 26-38).  Les maréchaux-ferrants étaient aussi forgerons.  Il y avait aussi le charron réparateur de machines agricoles, André Régnier et le bourrelier, Louis Imbert.

 


 

L' ancien four à briques

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Comme l'indique le qualificatif de POTIER, il existait dans la paroisse au Moyen-Âge des fabriques de poteries. Les potiers de Jouy étaient tenus de fournir le château de Beaugency. Mais les poteries n'existent plus depuis la fin du Moyen-Âge, détruites à l'époque de la guerre avec les anglais (fin du XVIème). 
On a retrouvé des traces d'anciennes poteries à Champerdu et aux Champs Bretons où l'on peut voir dans le puits, l'ouverture d'un conduit souterrain chargé d'assainir un four qui se trouvait à une vingtaine de mètres, on peut encore y apercevoir les traces des anciennes carrières dans la taille des Champs Bretons.

Dans un ancien texte, il est indiqué qu'il y avait 32 fours à JOUY-LE-POTIER au Moyen-Âge. Grâce aux travaux entrepris par M.E. de BASONNIERE (vers 1900), approfondis par M. de MORLIERE et M. TRAYSSAC, il a pu être localisé l'emplacement de 13 fours. On peut apercevoir sur la route de Cléry un four qui fut rénové dans les années 1980 par des bénévoles et qui est communément appelé " Le four de JOUY".


 Les Brandons

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A jouy le Potier, la fête des Brandons est remise à l'honneur.  La commune est très ancienne, citée déjà par Victor Hugo dans "la France pittoresque".  La fête se situe après le Mardi Gras.  Toute la jeunesse était réunie pour arracher la nielle - cette herbe parasite qui pousse dans les blés. L'arrachage se poursuivait tard dans la nuit à la lueur des torches au milieu des cries et des chants rituels (en Sologne moeurs et coutumes).  A Jouy, on allume un bûcher qui doit être très gros et on brûle monsieur et madame Hiver accrochés à une perche.  Les enfants font "carnaval" dans les rues en défilant parés de costumes relevant de leur imagination, les adultes sont conviés à les rejoindres.

Dans les blés, en se promenant avec les torches dans le village, on chantait:

Branli, branlon

Pour les jeunes à marier

Pour les vieux du temps passé

Mulot, mulot sors de ton crot

Ou j' te brûle les quat' patt'

Et les quat' argots.


 Les châteaux

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Sources: http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/

CENDRAY - dont les titres de 1406 existent toujours, château actuel de 1862. Un premier château a été construit au XIVe siècle, qui était composé d'un logis seigneurial et de plusieurs fermes : La Touche, La Lotière, la locature des Champs Bretons... Vers 1562, le château de Cendray est démoli par les huguenots, alors une habitation provisoire est bâtie en dehors des fossés de défense. Ce château se composait d'un rez de chaussée & d'un premier étage ayant chacun 11 ouvertures. En 1849 une tuilerie dont le four est encore visible le long de la route de Cléry-Saint-André, est construite pour pourvoir aux divers besoins de restauration des bâtiments. En 1853, le Château provisoire est abattu et remplacé par le Château actuel, dont la proximité avec le grand étang ajoute à la beauté du site.

LE LUDE - du XVème siècle, La seigneurie du Lude est citée depuis 726. Propriété de Herbert de Beauvilliers en 1115, le château est demeuré entre les mains de ses héritiers jusqu' en 1429 et est passé à cette date à Jean de la Rable dont les descendants le possédaient encore au milieu du XVIe siècle. Pendant les guerres de religion, le Lude était une place catholique, ce qui a valu au donjon et à l'aile droite du Château qui s'y appuyait, d'être démantelés par les troupes de l'amiral de Coligny.
La propriété a été rachetée par la famille de Bastide au milieu du XIXe siècle. A la fin du siècle l'artiste Maurice Bastide y a fait effectuer de larges restaurations par l'architecte H. Rapine, qui visaient outre les consolidations nécessaires, à donner au Lude un aspect historiciste marqué.
Le parc a été confié à l'architecte paysagiste Georges Le Breton. On accède au château après avoir traversé de vastes communs entourant une cour quadrangulaire plantée en jardin : logements, granges, remises, chapelle et orangerie s'organisent autour de la cour. L'atelier du peintre Maurice Bastide a pris la place de l'ancienne ferme située en face de l'accès du château. Celui-ci est disposé en L sur une plate-forme maçonnée entourée de douves alimentées par les eaux du Cosson. Le pavillon de la poterne permet d'accéder à la cour d'honneur.
Le corps de logis est disposé en fond de cour, avec ses travées de baies remaniées par l'adjonction de meneaux et traverses, surmontées de lucarnes ornées de décors sculptés d'un style proche de la Renaissance tourangelle à partir de 1896. Une aile très courte à gauche est couverte d'une toiture s'achevant en croupe. Une aile plus basse, aux ouvertures repercées sur la cour et relevée en briques du côté des douves, relie ce bâtiment à la poterne.
La survivance d'un culte à Sainte-Corneille dans une chapelle située dans le parc est à l'origine de l'ouverture de ce parc au public. du XVème siècle, construit sur le Cosson.

MONTOUR - reconstruit en 1890 après l'incendie du château du XVIème siècle- Un premier château fut construit au XIIe pour les Beauvilliers, seigneurs du Lude, la terre de Monthoust ou Montoux puis Montour qui gardèrent cette propriété jusqu'au XVe siècle, elle passa ensuite, vers 1540, au seigneur de Villefallier. La terre de Montour passa en différentes mains; les Bigot et les Cornuel au XVIIe siècle, les Verdier au XIXe siècle, avant de devenir la propriété d'Ernest de Loynes du Houlley, qui agrandit le logis et lui ajouta une aile en retour. En janvier 1890, la demeure est détruite par un incendie et est reconstruite en 1892.

VIGNELLE - construit en 1882 mais à subit 2 incendies - Le château des Vignelles, construit en 1882, est soucieux du bien-être en s'élevant sur une légère éminence. L'harmonie de l'ensemble est due à des pavillons carrés aux bases largement ajourées, aux avancées d'un édifice central précédées d'un perron en terrasse, à des toitures aux formes dissemblables, à une tourelle ronde appuyée sur un fût en encorbellement, ainsi qu'à des parements de pierre de taille faisant cadre à la brique rose rejointoyée de blanc. Ce château tel qu'il se présente aujourd'hui remplace l'ancien Vignelles qui ne se composait que d'un rez de chaussée avec mansardes de cinq ouvertures, & dont il ne reste qu'une pierre portant la date "1606", encastrée dans un angle du nouvean château. À cette époque, Vignelles appartenait à la famille de Renier sans qu'on puisse à partir de là donner la filiation exacte des propriétaires du lieu. Mais, il est certain que l'hébergement de Vignelles est plus ancien encore, car de vénérables parchemins constatent que dès 1351 c'était alors en la paroisse de Jouy le Potier un des fiefs dépendant du comté de Beaugency.

VILLEFALLIER -  construit en 1883 -  Le château a été construit par l'architecte Jules Édouard Potier de la Morandière dans le quatrième quart duXIXe siècle. L'édifice de plan symétrique, se compose d'un étage carré et un étage de comble, le gros oeuvre en brique, élévation ordonnancée surmontée de toit en pavillon, toit à longs pans brisés et croupe, recouverts d'ardoises.

LE CASTEL DE L' ETOILE -  (*)


 Dans les années 1930

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Pour le racitaillement on allait chez:

Boucherie & charcuterie

le boucher - Henri Doucet (102, place de la Mairie)

le charcutier - Marcel Lasne (161, rue de la Ferté)

les épiceries de:

Mlle Muzard (174, rue de la Ferté)

Mlle Simon (9, rue de Beaugency)

Mme Chesneau le Dock, puis Marie Louise Plotu (adresse à définir)

Mme Botier-Borégo (61, place de la Mairie)

Mme Augustin (9, place de la Mairie) actuellement hôtel restaurant Sainte Marguerite

Mme Garnier (3, rue de Ligny le Ribault

plus tard Mme Asselin (72, rue de la Ferté)

Pour le pain:

La boulangerie du père Bougé (45, rue de la Ferté)

La boulangerie Garzandat (5, place de la Mairie)

Pour la distraction, des hommes

Il y avait les cafés de Maria Boitard (9, rue de la Ferté), de Léon Augustin (place de la Mairie, actuellement hôtel restaurant Sainte Marguerite), de Louis Imbert (95, place de la Mairie), de Bourdin (dit Cavereau, 18, place de la Mairie), de Marguerite Bidault (place de la Mairie actuellement le café restaurant de l'écureuil) sans oublier le café de la gare (165, rue de Ligny)

On parlait, en buvant une chopine, de lauches mal retournées, des fonds de raies mal faits avec une raie sur le guéret et les pointes qu' il ne fallait pas oublier car les tracteurs faisaient leur apparition en 1945, la révolution !

Une révolution ! 

L'autre révolution fut l'arrivée de l' électricité dans les fermes puis l' eau courante, l' automobile, le téléphone... et la sécurité sociale, enfin la prospérité ?

Non, c' était une autre histoire qui commençait.

En 2000, seules quatre exploitations subsistent occupées par des agriculteurs dont le travail de la terre et de l' élevage sont le seul métier:

Les Essarts - Jérôme Baubeaul

Villemauret - Pierre Berrué

Les grands Courdreaux - famille Dubois

Bellevue - Gilles Billiot qui représente la quatrième génération sur la même terre.

- Alors la campagne se vida tout doucement - Alors apparurent les premières friches (mais espoir) une pisciculture s'est installée à la Morinière avec Bertrand Pajon.

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